"Une fois de plus"

, par Didier Vanhoutte

Oui, une fois de plus, l’enseignement privé catholique retire des avantages d’un accord avec le pouvoir politique...

Pourquoi "une fois de plus" ?
Un peu d’histoire.
En 1905, l’Eglise catholique française, avec Rome derrière, a refusé la loi instaurant la laïcité comme système juridique organisant la démocratie française. Les protestants, avec Ferdinand Buisson derrière, l’avaient bien entendu acceptée, et s’étaient organisés en associations de type loi 1901, fonctionnant de façon tout à fait démocratique. Le Vatican, lui, n’avait toujours pas reconnu la République française. Cette dernière ira finalement à Canossa en 1923-24 en signant des accords qui seront une manière d’écorner la laïcité, pour obtenir une reconnaissance du Saint-Siège quelque 52 ans après la naissance de la IIIe République.

Considérons cet "inacceptable". L’Eglise catholique "acceptait" la création d’associations diocésaines pour organiser son fonctionnement au sein du pays, mais la République "acceptait" que les responsables en soient d’office les évêques, et que les évêques eux-mêmes en désignent tous les membres (donc non élus). Comme les évêques eux-mêmes étaient nommés par Rome, sans que la République ait quoi que ce soit à en dire (sauf en Alsace-Moselle, mais c’est une autre histoire), toute la structure de l’Eglise catholique française était soumise à Rome... CQFD.
La Loi Debré de 1959 ne fit qu’aggraver les choses, finances à l’appui, en accordant des faveurs à l’école de... l’Eglise catholique.

Et la fête continue...

Didier Vanhoutte

Lire ci-dessous l’article émis par CREAL 76, une association de Seine Maritime engagée dans la défense de la laïcité.