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Jean-Michel Blanquer, les adversaires de la laïcité sont très nombreux... Le livre #JeSuisMila #JeSuisCharlie #NousSommesLaRépublique, préfacé par Zineb El Rhazoui.

, par Le Point-Politique.

"Nos adversaires sont organisés. [...] Ils ne cessent de gagner du terrain, dans les milieux culturels, universitaire, médiatique […] L’heure…est à l’offensive"

À peine l’affaire Mila, du nom de cette jeune fille menacée et déscolarisée pour avoir critiqué l’islam, avait-elle éclaté, que la militante associative Zohra Bitan prenait l’initiative de mobiliser en une quinzaine de jours une cinquantaine de personnalités, pas toutes françaises, pour défendre la laïcité et la liberté d’expression.
Lundi (23 mars 2020), les éditions Seramis présentaient #JeSuisMila #JeSuisCharlie #NousSommesLaRépublique, un ouvrage préfacé par Zineb El Rhazoui [1].

« Par ce livre, nous disons à Mila et à tous ceux qui pensent comme elle qu’ils ne sont pas seuls, que leur liberté est notre sacerdoce », écrit la journaliste et essayiste.

Jean-Michel Blanquer s’est invité lundi soir (23 mars 2020) à cette petite réception qui réunissait une cinquantaine de personnes. « Nos adversaires sont organisés.

Malgré leur faiblesse intellectuelle, ils ne cessent de gagner du terrain, dans les milieux culturels, dans les milieux universitaires, dans les milieux médiatiques. Nous devons nous aussi nous organiser face aux adversaires de la laïcité. L’heure n’est plus à la défensive, comme si nous étions minoritaires, mais à l’offensive », a lancé le ministre de l’Éducation nationale, martelant qu’il n’avait « aucun respect pour les positions d’en face ».

L’argent du Qatar contre la laïcité

Jean-Michel Blanquer a toutefois reconnu que les adversaires de la laïcité sont très nombreux à l’échelle mondiale. Qu’il s’agisse du Qatar et de son argent, comme de certaines universités américaines qui défendent la pensée « décoloniale ». Selon la chercheuse Sylvie Taussig, la « colonialité » serait, pour ces universitaires, « le maintien d’une inégalité sociale et culturelle sur une population au-delà de la décolonisation et l’intériorisation de cette prétendue infériorité ».
Pour certains universitaires américains, l’islam serait même devenu le « décolonisateur » du monde. Le ministre a également dénoncé certains programmes subventionnés par l’Union européenne, alors qu’ils font la promotion d’« idées communautaristes ».
Évoquant le calvaire enduré par Mila à 16 ans, Zineb El Rhazoui lâche : « Des hommes et des femmes politiques ont préféré souligner sa prétendue vulgarité pour ne pas avoir à reconnaître que la terreur meurtrière de l’islam s’abat sur toute personne qui ose rappeler qu’il ne s’agit pas d’une religion de paix et d’amour comme il est devenu de bon ton de déclamer. »
Parmi les auteurs, le philosophe Pascal Bruckner, le médecin urgentiste Patrick Pelloux, l’éditeur François Saint-Exupéry ont participé à la rédaction de cet ouvrage.

Née dans une famille maghrébine, la Belge Fadila Maaroufi, porte-parole de l’Observatoire des fondamentalistes à Bruxelles, raconte : « On m’avait promis un futur meilleur mais, dans la rue, des yeux se posaient sur mon corps d’adulte prisonnier des versets murmurés dans les têtes des garçons. La raison les avait quittés, ne leur laissant que l’amertume, la frustration, la haine et la colère. Les étoiles avaient quitté leurs yeux, un voile s’y était installé. »

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Notes

[1« 50 personnalités s’expriment sur la laïcité et la liberté d’expression », Éditions Seramis, 144 pages, mars 2020.