Arnaud Bevilacqua, le 28/02/2022 à 18:10
"Celui qui est l’un des dignitaires religieux les plus puissants du monde, à la tête de 36 000 paroisses et plus de 100 millions de fidèles, s’est donné une mission : faire revenir au premier plan une Église qui a failli disparaître durant l’ère soviétique, en Russie et au niveau mondial."
« Poutine reste le maître »
"Sur la scène nationale, il n’hésite pas à s’appuyer sur le régime de Vladimir Poutine – plus jeune que lui de six ans –, avec lequel il partage l’obsession de la grandeur de la Russie. Kirill appuie la légitimité du régime qui, en retour, le laisse étendre son influence sur la société à travers la défense des valeurs traditionnelles et lui offre un soutien politique et financier. Le président Poutine a expliqué voir en l’Église orthodoxe russe un « partenaire naturel »."
« Pour Vladimir Poutine, la religion sert l’ordre social et la morale familiale.
En échange, l’Église et son patriarche apportent un discours religieux à l’idéologie en place, analyse l’historien des religions Jean-François Colosimo. Mais, c’est un échange inégal, car Poutine reste le maître. Kirill se comporte comme une sorte de ministre des affaires religieuses et, comme tout ministre de Poutine, doit faire preuve de soumission. »