Combien de temps encore pourrons-nous exercer notre métier ?

, par Didier Lemaire

"Nous sommes au début d’une guerre par la terreur qui va se généraliser et s’amplifier [...] Samuel Paty a eu le courage. [...] Il n’a pas été protégé par l’institution...

Didier Lemaire [1]

"Chers collègues enseignants,

Un professeur, notre collègue, est mort du seul fait d’avoir enseigné les principes qui fondent notre république et notre histoire : la liberté de penser et son corollaire, la liberté d’expression.

À travers lui, ces assassins ont visé tous les enseignants qui chaque jour transmettent cette part d’eux-mêmes que d’autres leur ont également transmise. Cette part qui est la meilleure de nous-même car elle fait de nous des êtres singuliers ouverts à tous les autres humains. La pensée, délivrée de la peur de l’autorité, de l’ignorance, de l’obscurantisme, de l’illusion et de l’enfermement dans la certitude est en effet la partie la plus personnelle de nous-même parce qu’il dépend d’abord de nous de construire notre jugement. Dans une société où l’on doit penser comme les autres, sans avoir le droit de douter et de dialoguer, personne ne peut devenir soi-même.

Mais devenir un individu libre n’est possible qu’à deux conditions ..."

CI-DESSOUS, LIRE L ’INTÉGRALITÉ DE LA LETTRE OUVERTE

Voir en ligne : Déjà en 2018 sur France Inter « Affaires sensibles ». Le lycée, le 7/12/2018.

Didier Vanhoutte : "Oui à un enseignement de l’arabe au sein de l’Éducation nationale mais par des enseignants formés et rigoureusement respectueux de la laïcité."


LIRE aussi l’article récemment mis en ligne par Charlie Hebdo (20 octobre), à partir d’une de leurs publications de 2018.

Notes

[1Didier Lemaire est professeur de philosophie à Trappes depuis vingt ans. Témoin de la progression de l’emprise islamiste dans le livre de Raphaëlle Bacqué et d’Ariane Chemin, La communauté. Il écrit en 2018 avec Jean-Pierre Obin une lettre au président de la République pour lui demander d’agir de toute urgence afin de protéger ses élèves de la pression idéologique et sociale qui s’exerce sur eux. Il se demande aujourd’hui comment les enseignants pourraient bien pallier l’absence de stratégie de l’État pour vaincre l’islamisme.