Le titre, à lui seul, témoigne de l’esprit républicain que cet ouvrage entend promouvoir pour contrer le désarroi qui s’installe à la suite des attentats terroristes. Ceux qui les commettent prétendent agir au nom d’une religion ; c’est une imposture, dont les divers intégrismes portent une part de responsabilité.
L’ouvrage regroupe les Actes d’un colloque tenu sur ce thème quelques heures après les attentats du 13 novembre 2015. Il en garde l’empreinte et il est tout entier inspiré par la volonté de Résistance. Parmi les intervenants, le prêtre et médecin, Michel Deheunynck, l’universitaire et islamologue, Rachid Benzine, et l’historien de la laïcité, Gérard Delfau.
On y trouvera aussi des textes rédigés pour défendre la laïcité lors d’événements récents, en particulier pour débusquer les cléricalismes qui font obstacle à la liberté de conscience. Pour nous, le principe de citoyenneté reste premier dans une société aux convictions spirituelles diverses, qu’elles soient d’ordre religieux ou philosophique.
Monique Cabotte-Carillon
Présidente du CEDEC
Date de publication : septembre 2016
|| Quatrième de couverture||
|Quelques heures seulement après les attentats du 13 novembre 2015, un colloque organisé à Tours par l’association CEDEC (Chrétiens pour une Église Dégagée de l’École Confessionnelle) rassemble des militants autour du thème de la laïcité.
Ils font passer leur citoyenneté républicaine avant leurs convictions spirituelles. Ils s’interrogent.
Peut-on être citoyen avant d’être prêtre, et donc catholique ? (Michel Deheunynck, prêtre et médecin).
Peut-on être citoyen avant d’être islamologue, voire avant d’être musulman ? (Rachid Benzine, islamologue)
Quelles sont les exigences d’une pratique de la laïcité qui respecte les fondamentaux de la loi de 1905 ? (Gérard Delfau, ancien sénateur-maire, historien)
Telles sont les questions abordées dans ce « débat laïque ».
Dès sa création en 1983 par un groupe de militants chrétiens, l’association CEDEC a pris position pour une Église dégagée de l’école confessionnelle. Elle a, en 1984, dénoncé les manifestations contre la loi Savary, car elle considérait l’école privée catholique comme une école de classe. Ses membres n’ont cessé depuis d’affirmer leur engagement en faveur de l’école de tous, l’école publique, l’école de la République.
La laïcité, inscrite dans la loi de 1905, est leur référence.
Monique Cabotte-Carillon, sa présidente, et quelques-uns des animateurs du CEDEC expriment ici leurs convictions, sur un ton de sincérité qui frappe dans cette période d’incertitude.
Qu’ont-ils à nous dire, eux qui bravent constamment l’hostilité des bien-pensants de l’institution ?